Pour la Recherche n° 7, Décembre 1995 : Tableau des revues française de psychiatrie (2)




Editorial par Claude Kordon Revues Françaises de Psychiatrie et recherche Nouvelle revue : Psychotropes Premier colloque de psychiatrie périnaltale en Franc Direction des hôpitaux : contrats acceptés 95 Appel d'offre : enfance et santé mentale Compte-rendu la recherche en actions Compte rendu VIème colloque de l'A.F.P.P.S. Révision de la classification internationale des handicaps Enquête INSEE - HANDICAPS
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    Editorial - Pr Claude Kordon
    n Six numéros, ce n'est pas encore un record de longévité ; mais c'est déjà un succès pour un journal comme Pour la Recherche. C'est toujours difficile de faire un journal quand on ne peut s'y consacrer à plein temps. Ce succès est donc d'abord une marque de ténacité ; il est aussi un témoignage d'un besoin. Parce que les communautés de psychiatres sont dispersées, parce que ceux d'entre eux que tente le pari de la recherche sont isolés, parce qu'un grand effort d'information et d'explication est nécessaire pour redonner confiance en une démarche qui, dans un passé récent, s'est parfois montrée décevante. Mais qui, mieux ciblée sur les préoccupations des cliniciens et assortie d'une plus grande rigueur méthodologique, demeure la seule voie du progrès.
    La démarche scientifique et de l'observation clinique sont souvent, peut-être nécessairement, divergentes. La première a d'abord pour objet essentiel la formulation de théories ayant, par delà la diversité du réel, vocation à l'universel et au général - même si, évidemment, la vraie nature du rapport de la théorie scientifique à l'universel et au général n'est ni simple ni intemporelle. La seconde cherche d'abord des solutions à des cas uniques ; elle s'appuie certes sur un corps de raisonnements et de théories, conditions nécessaires, mais jamais suffisantes pour trouver des réponses à des problèmes singuliers. L'art de l'observation y joue un rôle plus grand que le raisonnement déductif. Cela est vrai de toutes les disciplines de la médecine, mais singulièrement de celle qui traite des comportements, moins réductibles à la formalisation statistique que toute autre fonction de l'organisme.
    Il en résulte qu'au quotidien, le mariage de la science et de la médecine est souvent malheureux. Mais leur divorce est impossible : en éloignant la clinique de la recherche, il favoriserait les pratiques marginales et la superstition, celle justement qui profite de l'inattention de la science pour s'en prétendre investie. Il faut donc bien rechercher des voies de convivialité. C'est là le premier objectif de Pour la Recherche.
    Entre clinique psychiatrique et recherche, les deux clés du succès sont sans doute la concertation et la stratégie. Concertation : l'inadéquation des modèles animaux à rendre compte de la complexité des comportements adaptatifs humains, jointe à de nombreux malentendus sémantiques, empêchent souvent psychiatres et chercheurs de parler le même langage. Il ne suffit pas que les uns informent les autres de ce qu'ils souhaitent ou de ce qu'ils peuvent offrir. En recherche, la collaboration ne se borne jamais à une prestation de service ; elle implique la définition commune des objectifs et des moyens.
    C'est là qu'intervient la dimension stratégique : la clinique et la recherche sont devenues (ont sans doute toujours été) trop complexes pour qu'il suffise de chercher une réponse pour la trouver. Le Directeur Général de l'INSERM insiste souvent sur le caractère artificiel, et inutile, d'une prétendue mise en concurrence de « chercheurs » et de « trouveurs ». Il y a rarement synchronie entre recherche et découverte ; une longue plongée analytique dans la complexité, inintelligible spontanément, est un pré-requis à la compréhension et à l'action. Mais pour que l'analyse débouche vraiment sur la synthèse, il faut que leur dialogue soit inscrit dès la formulation du problème.
    Comme toute pratique professionnelle, la stratégie demande un apprentissage. Pour la recherche, en créant un espace de débat entre chercheurs et cliniciens, a aussi pour mission d'y contribuer n


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    Revues psychiatriques françaises et Recherche (deuxième volet)
     

    Le tableau des revues psychiatriques françaises est accessibles par la page d'accueil de Psydoc-France avecles sommaires et résumés d'articles mis à jour régulièrement.


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    Nouvelle revue
    Le premier numéro de Psychotropes- Revue Internationale des Toxicomaniesvient de paraître

     
    Pluridisciplinaire, cette revue traite des substances psychotropes, de leurs usages et de toutes les formes de dépendance qui en découlent.
    Sa spécificité est de rendre compte des grands courants de pensée concernant les toxicomanies et de l'extrême diversité des pratiques qu'elles suscitent qu'il s'agisse de recherche, de prévention ou de soin.
     
    Les articles sont à adresser à l'un de ces Rédacteurs en chef : Pierre Angel, Centre Monceau, 5, rue Jules Lefebvre, 75009, Paris
     

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    PREMIER COLLOQUE INTERNATIONAL DE PSYCHIATRIE PÉRINATALE EN FRANCE
     
    18 - 19 ET 20 Janvier 1996
    MONACO
     
    La psychiatrie périnatale concerne, dans une perspective à la fois curative et préventive, tout ce qui plus précisément vient perturber sur le plan psychique le cours de la grossesse, la naissance et la mise en place des premières interactions et relations entre l'enfant et ses parents.
    Ce premier colloque, comportant conférences avec discussion le matin, séances d'ateliers, de posters et de films vidéo l'après-midi, est assuré de la présence des meilleurs spécialistes français et étrangers dans ce domaine.
    Pr Ph. MAZET, Pr S. LEBOVICI,
    Dr M.R. MORO, Dr A.L. SIMONNOT
    Renseignements :
    Secrétariat scientifique -
    Communications scientifiques : Dr A.L.Simonnot
    Tel (1) 48 95 54 71 - Fax (1) 48 95 59 70
    Comité d'organisation - Inscriptions :Mme B. Pugniere
    Tel 93 01 57 04 - Fax 93 01 56 11

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    Direction des Hôpitaux - Contrats 1995 acceptés en psychiatrie
     
    o Titre : Individualisation de dimensions psychologiques communes aux conduites addictives.
    Responsable : Pr Bizouard - lieu : Besançon
     
    o Titre : Etude clinique et chronobiologique des conduites suicidaires en Franche-Comté.
    Responsable : Pr Sechter - lieu : Besançon
     
    o Titre : Psychopathologie gravido-puerpérale et de développement de l'enfant sur deux ans.
    Responsable : Pr Bourgeois - lieu : Bordeaux
     
    o Titre : Clinique du fonctionnement mental analogique à l'hôpital : usage de psychotropes.
    Responsable : Dr Lafflaquiere - lieu : Université de Bordeaux
     
    o Titre : Evaluation comparative multicentrique et prospective d'un protocole de prise en charge spécifique des suicidants de 15 à 34 ans.
    Responsable : Pr Lazartigues - lieu : Brest
     
    o Titre : Les schizophrénies. Recherche d'index cliniques et neurobiologiques.
    Responsable : Dr Dollfus - lieu : Caen
     
    o Titre : Troubles mineurs dans la maladie d'Alzheimer.
    Responsable : Dr Lechevalier - lieu : Caen
     
    o Titre : Programme intensif d'exposition versus thérapie cognitive dans les obsessions-compulsions.
    Responsable : Dr Cottraux - lieu : Lyon
     
    o Titre : Rythmes circadiens du ralentissement psychomoteur et vulnérabilité à la dépression.
    Responsable : Dr Dantchev - lieu : Hôpital Pitié-Salpétrière
     
    o Titre : Processus mnésiques et fonctions exécutives dans la dépression.
    Responsable : Dr Fossati - lieu : Hôpital Pitié-Salpétrière
     
    o Titre : Evaluation psychopathologique des adolescents obèses avant et après traitement diététique.
    Responsable : Pr Mouren-Simeoni - lieu : Hôpital Robert Debré
     
    o Titre : Prescription des benzodiazepines et des antidépresseurs en psychiatrie hospitalo-universitaire.
    Responsable : Dr Auquier - lieu : APM-Timone - Marseille
     
    o Titre : Autogestion du traitement dans la schizophrénie et consommation médicale.
    Responsable : Pr Azorin - lieu : APM-Timone - Marseille
     
    o Titre : Etude comparative des accidents et tentatives de suicide de l'adolescent. Profil de risque socio-psychologique et observance des soins.
    Responsable : Dr Granboulan - lieu : CHI de Créteil
     
    o Titre : Facteurs pronostiques dans les troubles des conduites
    alimentaires.
    Responsable : Pr Jeammet - lieu : Hôpital International de l'Université de Paris
     
    o Titre : Programme national coordonné de recherche sur la toxicomanie : étude multicentrique des profils de répondeurs à la méthadone et à la buprénorphine en traitement substitutif des héroïnomanies.
    Responsable : Pr Olié - lieu : CHS St Anne
    o Titre : Fonctionnement cognitif et troubles schizophréniques.
    Responsable : Dr Robert - lieu : Nice
     
    o Titre : Episode psychotique aigu de l'enfant et du jeune adulte.
    Responsable : Pr Marcelli - lieu : CHS de la Vienne
     
    o Titre : Grille d'observation du comportement maternel pendant la passation
    Responsable : Pr Marcelli - lieu : CHS de la Vienne
     
    o Titre : Etude au long cours des besoins de soins de 150 schizophrènes, et coûts des prise en charge.
    Responsable : Dr Pellet - lieu : Saint Etienne
     
    o Titre : Etude anatomo-fonctionnelle de la mémoire dans la schizophrénie.
    Responsable : Pr Danion - lieu : Strasbourg.
     


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    Appel d'offre Enfance et Santé Mentale
    Ministère de la Coopération
     
    Le ministère français de la Coopération lance un appel d'offres destiné à soutenir en 1996 et 1997 des projets de recherche dans le domaine de la santé mentale.
     
    Domaines de la Recherche
     
    Les projets présentés ne seront pas des projets de recherche fondamentale. Ils doivent s'inscrire dans une perspective de promotion de la santé mentale et d'appui au développement de l'assistance psychiatrique au sein des dispositifs de santé publique des pays relevant du champ d'intervention du ministère de la coopération (Afrique sub-saharienne, Caraibes, Océan Indien). Les projets doivent porter sur les thèmes de recherche suivants :
     
    o épidémiologie des problèmes affectant la santé mentale, et notamment des troubles psychiatriques et neuro-psychiatriques ;
    o mise en place, évaluation ou réévaluation de stratégies de prévention en santé mentale de traitements psychothérapiques institutionnels, ou de thérapeutiques spécifiques en psychiatrie ;
    o développement des actions préventives ou curatives dans le champ de la santé mentale des enfants et des adolescents ;
     
    o psychopathologie et modes de vie urbains ;
     
    o aspects actuels des représentions liées aux maladies mentales chroniques, et de leurs conséquences sur les pratiques d'exclusion/ (ré)insertion sociale des sujets atteints ;
    o état des lieux et des besoins aux carrefours psychiatrie / justice.
     
    Les financements sont prévus pour une durée de un an ou deux ans.
     
    Les dossiers doivent être adressés à M. Ie sous-directeur de la Santé et Développement social, ministère de la Coopération, 1 bis avenue de Villars - 75700 Paris, avant le 29 février l996 pour décision courant avril l996. Les dossiers arrivés après la date de clôture seront retournés à l'envoyeur. Aucune dérogation ne sera acceptée.
     
    Pour tout renseignement complémentaire,
    s 'adresser au Dr Frédéric JESU, coordinateur du « Réseau Santé Mentale », Centre International de I'Enfance, Chateau de Longchamp, Bois de Boulogne, 75016 Paris,
    tel : (33) (1) 44 30 20 00 (le mercredi), fax: f33) (1) 45 25 73 67.

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    Sur le thème « LA RECHERCHE EN ACTIONS », la seconde réunion conjointe d'Interface entre la Fédération Française de Psychiatrie et l'INSERM s'est tenue le 13 Octobre dernier au Vesinet.
     
    Davantage centrée sur le contenu que la précédente, cette journée a permis de mieux connaître ce qu'est la recherche en psychiatrie, dans sa complexité et sa diversité, tout en poursuivant la présentation de son accès et de ses modalités pratiques.
    Après une introduction de C. Kordon, Membre du Collège de Direction Scientifique de l'INSERM et de Ph. Mazet, Président de la Fédération Française de Psychiatrie, les travaux de cette Journée se sont déroulés en trois temps.
    D'abord, six équipes, par la voix de leur représentant, ont présenté la méthodologie et les premiers résultats de leur recherche en cours, dans le cadre d'un Contrat National d'Etude Pilote. Chaque présentation a fait l'objet d'une discussion serrée avec les modérateurs et la salle, contribuant ainsi à lui donner une composante pédagogique.
    Comme l'année précédente, différents groupes de recherche ont pu ensuite présenter leur travail sous la forme d'affiches concernant deux thèmes : l'autisme et la schizophrénie.
    Dans la dernière partie, P. Ferrari (Paris) d'une part, D. Sauvage (Tours) d'autre part ont présenté les deux réseaux «autisme». Explicitant les différents angles d'attaque suivis par les équipes qui les composent, ils ont également montré tout l'intérêt qu'offre une mise en commun et en perspective des différentes recherches.Dans une démarche du même ordre, initiée par l'appel d'offres de la DH, G. Darcourt a proposé la mise en place d'une coordination de recherches sur la schizophrénie et invité les équipes intéressées à se faire connaître. Clôturant la journée, S.D. Kipman a insisté sur le caractère vivant, et même quelquefois impertinent de la recherche, mais aussi sur son sérieux.
    Beaucoup de discussions fructueuses autour de ces différentes présentations mais également dans les couloirs, pendant le repas où se dégageait une ambiance chaleureuse.
     
    Les textes et affiches de cette Journée ont fait l'objet d'une brochure . Elle rend compte de la diversité des travaux en cours qui sont d'une grande richesse. Pour les personnes qui n'ont pu assister à cette journée, elle leur permettra de s'orienter vers des équipes ayant les mêmes thèmes de travail, de nouer des contacts et d'échanger ou tout simplement de connaître l'actualité des travaux français de recherche en psychiatrie.

    Dr J.M. Thurin


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    Le VIème colloque nationale de l'Association Française de Psychiatrie et de Psychologie Sociale

     
    s'est tenu à Marseille dans le service hospitalo-universitaire de psychiatrie d'adultes du C.H.U. Sainte Marguerite.
    Il a été consacré aux « Nouvelles inadaptations ». Fidèles à la tradition de pluridisciplinarité de l'association, le Conseil d'Administration de l'association dont le président d'honneur est P.F. Chanoit et le président en exercice J.C. Scotto, et l'équipe marseillaise de ce dernier ont invité des personnalités d'horizons différents qui ont pu développer des points de vue convergents sur le problème. Trois sessions se sont succédées.
    La première, traitant de la nature des nouvelles inadaptations, sous la présidence du Pr Tignol et la modération du Pr Terra, a évoqué successivement les toxicopathies (Pr A. Charles-Nicolas), manifestations psychiatriques (Pr F. Rouillon), les désinsertions sociales (Mr B. Delanglade, Directeur de l'U.R.I.O.P.S.S. PACA) et le problème de la désoccupation (Mme A. De Backer, Conseiller auprès du Directeur du Service Social de Travail du Nord).
    Monsieur R. Lenoir, Ancien Ministre, Président de l'U.N.I.O.P.S.S. et chargé de mission à la Présidence de la République, a brossé un tableau d'ensemble de la situation et de ses perspectives de développement.
    La seconde session, consacré à la genèse des inadaptations, était présidé par le Pr Sutter et modéré par le Dr Chanoit. Successivement, le Pr Castellan pour la Famille, le Pr Basquin pour l'Individu et Mr Fize, chercheur au C.N.R.S., pour la Société ont analysé les mécanismes du désarroi et souligné l'importance pathogène de la Carence d'Autorité. Le Pr Poirier, de l'Académie de la France d'Outre-Mer, a développé son concept de dysculturation de la société post-moderne.
    Enfin, la troisième session, présidée par le Pr Aussilloux et animée par Mr Gabe (E.D.F., Paris-Clermont-Ferrand) a traité des réponses possibles, à la lumière d'expériences en cours, et ouvert des pistes pour une démarche prospective. Cela, grâce à des interventions du Dr Vignat, du Pr San Marco, de Mr Begarra, de Mme Dravet et du Dr Antoni. Une conférence de Mr Delarue, Premier Délégué Inter-Ministériel à la Ville, a posé les conditions de toute action pragmatique comme de toute recherche finalisée sur le thème.
    Les débats ont conduit les participants à décider d'organiser rapidement une seconde rencontre sur le même thème. Elle aura lieu à Paris, à l'initiative de l'Association de Psychiatrie et de Psychologie Sociales, à une date non encore fixée du premier trimestre 1996.

    Pr J.C. Scotto


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    REVISION
    DE LA CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES HANDICAPS

    François CHAPIREAU
    INSERM C.C.O.M.S.

    n La Classification Internationale des Handicaps, adoptée par L'Organisation Mondiale de la Santé en 1976 en complément de la C.I.M. 9 a été publiée en anglais en 1980 et n'est facilement accessible en français que depuis 1988. Elle a pour but d'aider à la description des conséquences des maladies. Elle repose sur l'idée que les maladies produisent des effets de nature hétérogènes, qui doivent donc être décrits selon autant de points de vue, ou plans d'expérience de santé. A côté du plan de la maladie, la C.I.H. reconnaît trois plans des conséquences des maladies. Sur chaque plan se produisant des interactions avec le milieu.
    Chaque plan est en relation avec les plans voisins. L'ensemble permet de décrire au cas par cas le processus de handicap et d'en suivre l'évolution.
    La révision de la Classification, commencée à l'échelle européenne, grâce notamment au Conseil de l'Europe, a pris sa véritable dimension en 1993 avec la participation de pays des autres continents. La position des Américains est différente de ce qu'elle a été pour la préparation de la C.I.M. 10 : non seulement ils ne disposent pas d'une classification analogue plus ou moins concurrente, mais encore ils sont demandeurs d'un cadre permettant d'apporter un minimum de coordination entre des définitions trop nombreuses et trop diverses chez eux. Ils sont donc disposés à participer au financement des travaux, dont la conclusion est prévue en 1998.
    Les psychiatres contactés lors de l'élaboration de la classification (au début des années 1970) se sont récusés. La révision est donc l'occasion de rendre le texte plus proche des réalités rencontrées dans notre discipline. Dans cette perspective, le Centre Collaborateur de I'Organisation Mondiale de la santé pour la Recherche et la Formation en Santé Mentale (Directeur: Nicole QUEMADA) a réalisé une enquête auprès de psychiatres francophones et a réuni 119 réponses venant de 11 pays. Le rapport, qui sera adressé à tous ceux qui ont répondu et à ceux qui en feront la demande, a été présenté à la conférence internationale qui s'est tenue à Paris fin Novembre 1995. Un groupe d'experts psychiatres francophones a été réuni au même moment pour assurer le suivi de cette contribution au travail de révision. n


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    L'INSEE : enquête...
    n L'lnstitut National des Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE) se prépare à conduire une enquête nationale intitulée « Handicaps-Incapacités-Dépendance ». Il s'agira de décrire avec précision la situation des personnes présentant une gêne dans les gestes et actes élémentaires de la vie ordinaire (incapacités au sens de Wood). Pour cela l'enquête s'intéressera aux personnes de tous âges vivant en ménage mais aussi dans les divers établissements ou logements collectifs, et si possible aux personnes sans domicile fixe.
    A partir d'un large échantillon représentatif, les personnes présentant une incapacité seront identifiées par un premier questionnaire, puis interrogées sur l'origine médicale de leurs difficultés et sur l'aide reçue. Il ne s'agit donc ni d'une Recherche épidémiologique, ni d'une « enquête santé » mais bien d'un travail consacré aux conséquences des maladies.
    La France est très en retard par rapport à d'autres pays dans l'élaboration de données nationales sur ces questions: les seules statistiques actuellement disponibles sont étroitement dépendantes de procédures administratives d'attribution de droits ou d'admission en établissement. Les maladies mentales s'accompagnent de répercussions sur la vie ordinaire du malade et de son entourage. Ces répercussions, sans être fixées, peuvent être très lourdes. Les décideurs financiers doivent en être informés. L'enquête en préparation comporte en particulier le souci de ne pas omettre les conséquences des maladies mentales et celui de prendre en considération la variabilité dans le temps, grâce à un deuxième passage des enquêteurs deux ans après le premier.
    Un groupe de projet est réuni auprès du responsable du projet (Monsieur Pierre MORMICHE, INSEE). Le Docteur François CHAPIREAU a été convié à y participer en qualité de chercheur associé au Centre Collaborateur de l'Organisation Mondiale de la Santé pour la Recherche et la Formation en Santé Mentale (Directeur : Nicole QUEMADA, INSERM). La Fédération Française de Psychiatrie sera tenue informée de l'avancement des travaux.n
    F. C.
     

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