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- Entretien de l'Humanité avec Marie-Rose Moro, Professeur de Pedopsychiatrie « La vision de l'INSERM est simpliste, réductrice » http://www.humanite.fr/journal/2005-10-11/2005-10-11-815754
- Entretiende l'Humanité avec Laurent Mucchielli Sociologue « On se croirait revenu au XIXe siècle ! » http://www.humanite.fr/journal/2005-10-11/2005-10-11-815753
- Dans l'Humanité du 11 octobre : Au secours Françoise (Dolto), ils sont devenus fous ! http://www.humanite.fr/journal/2005-10-11/2005-10-11-815752
Communiqué de presse
Modalités de prise de décision concernant l'indication en urgence d'une hospitalisation sans consentement d'une personne présentant des troubles mentaux.
La Haute Autorité de santé diffuse de nouvelles recommandations destinées à tous les professionnels impliqués dans la mise en ¦uvre de l'hospitalisation sans consentement d'une personne majeure.
Ces recommandations relevant de l'accord professionnel ont été élaborées à la demande de la Direction générale de la santé et de la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins.
La loi du 4 mars 2002 a prévu deux modalités d'hospitalisation sans consentement pour les malades présentant des troubles mentaux :
€ Pour l'hospitalisation à la demande d'un tiers (HDT), la loi se réfère à la présence de troubles mentaux, l'impossibilité de consentir à l'hospitalisation et la nécessité de soins immédiats et d'une surveillance constante en milieu hospitalier.
€ Pour l'hospitalisation d'office (HO), la loi se réfère à la présence de troubles mentaux, la nécessité de soins et l'atteinte à la sûreté des personnes ou, de façon grave, à l'ordre public.
Cette loi considère que c'est l'absence de soins qui crée préjudice au patient remplissant les conditions prévues par cette loi et non leur mise en ¦uvre arbitraire. Son préambule rappelle que le consentement aux soins demeure la règle et que le recours à la contrainte doit rester l'exception.
Ces recommandations préconisent de prendre en charge sans délai tout patient relevant potentiellement d'une hospitalisation sans consentement. Cette prise en charge comprend :
- Une évaluation du patient et de son entourage. L'évaluation clinique initiale inclue un examen somatique et un examen psychiatrique du patient. L'urgence à hospitaliser n'implique pas que le temps nécessaire à cette évaluation soit raccourci.
- Une évaluation de sa capacité à consentir.
- Une évaluation de la sévérité des troubles mentaux et de la nécessité de soins immédiats en tenant compte de la présence éventuelle :
- d'un risque suicidaire ;
- d'un risque d'atteinte potentielle à autrui ;
- d'une prise associée d'alcool ou de toxiques ;
- d'un délire ou d'hallucinations ;
- de troubles de l'humeur.
Ces recommandations précisent également les modalités de mise en ¦uvre de ce type d'hospitalisation (certificats médicaux, choix de l'établissement d'accueil, passage ou non par un service d'accueil et d'urgence, etc.)
Compte tenu des difficultés actuelles de mise en ¦uvre d'une hospitalisation sans consentement, les membres du groupe de travail souhaitent que soit poursuivie une réflexion sur les soins sans consentement et les modalités d'application de la loi. Téléchargez les recommandations - Téléchargez le rapport
L'Humanité publie également un entretien avec Philippe Jeammet, qui rappelle que « l'adolescence est une période inconfortable ».
Le Point propose pour sa part un mini supplément sur le sujet. Le magazine note entre autres que « près de 10 % des jeunes souffrent de véritables troubles du comportement, liés à une vulnérabilité particulière ». Le Point publie en outre un jeu, « les Tables de l'oie, Spécial ados », réalisé par le pédopsychiatre Marcel Rufo, pour « permettre aux jeunes de mieux identifier leurs éventuels comportements à risque et les inciter à en parler ».
et aussi Nicolas Duruz : "Il y a dans tout processus psychique une part d'irrationnel" http://www.lemonde.fr/web/imprimer_article/0,1-0@2-3238,36-400828,0.html
La Fédération Française de Psychiatrie* exprime son incompréhension et sa grande surprise à la suite de la récente prise de position du Ministre de la Santé à propos de l'expertise sur l'évaluation des psychothérapies, réalisée par l'INSERM, à la demande de la Direction Générale de la santé.
Faut-il rappeler que la psychiatrie est une discipline clinique destinée à dispenser les meilleurs soins possibles, compte tenu des données scientifiques actualisées et que cela ne permet ni la mise à l'écart de quelque modalité thérapeutique que ce soit, ni le refus d'une réflexion sur les moyens d'évaluation des stratégies thérapeutiques utilisées.
L'expertise réalisée sous l'égide de l'INSERM a fait l'objet de critiques de certaines associations constitutives de notre Fédération. Elle aurait due être présentée comme la première étape d'une réflexion, et non comme un point fixe ultime ou une vérité considérée comme étant établie à propos de quelque type de psychothérapie que ce soit. Elle est une synthèse résultant d'un ensemble d'études dont l'apport peut être discuté, critiqué mais qui ne justifie en rien qu'il soit l'objet d'une censure par une décision politique.
La Fédération Française de Psychiatrie tient à faire savoir qu'elle considère bienvenues toutes les initiatives capables de faire évoluer favorablement le traitement et l'accompagnement des troubles mentaux.
Elle appelle de ses v¦ux que les décisions des responsables politiques soient animées d'intentions partageant cette même finalité et que les décisions du Ministre s'inscrivent au terme d'un débat contradictoire et non dans un espace polémique et manipulé. contact
A la suite de l'enquête administrative diligentée, à la demande de Philippe Douste-Blazy, ministre des solidarités, de la santé et de la famille, sur l'hôpital Esquirol, le rapport de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales fait état des conclusions suivantes :
"La mission d'enquête administrative estime que les visites des locaux, les entretiens avec les équipes soignantes, les médecins et les services administratifs permettent d'affirmer qu'il n'existe aucun acte de maltraitance dans l'accueil des patients hospitalisés en service de psychiatrie adulte. Il n'a pas été retrouvée non plus de situation d'incurie dans l'organisation des soins.
Cependant, les différentes observations réalisées à l'issue de cette journée d'enquête administrative font proposer un certain nombre de recommandations.
- Conforter la décision de fusion des services économiques des deux hôpitaux que sont l'hôpital Esquirol et l'hôpital national de Saint-Maurice ;
- Formaliser par écrit les procédures des différents modes de commandes ;
- Formaliser par écrit les procédures d'échange entre le service économique et le service technique et les temps de rencontre ;
- Renforcer l'utilisation de l'informatique en dotant les services (soins, économiques et techniques) de matériel compatible avec les nouvelles technologies ;
€ Définir et mettre en place un plan de formation pour améliorer l'utilisation des nouvelles technologies ;
- Faire fonctionner la commission travaux comme un lieu de ressources de programmation entre toutes les parties concernées : les soignants, les médecins, la direction du service économique, la direction des services techniques ;
- Porter à la connaissance, tous les 3 mois, de tous les cadres de santé et les chefs de service la programmation des travaux à venir dans les unités et la personne référente par rapport à ces travaux ;
- Mettre en place un dispositif de fiche d'alerte qui permet à tout cadre de soins, à tout médecin, au médecin du travail de porter à la connaissance de la direction un fait considéré comme portant atteinte au bon fonctionnement d'un service dans l'organisation et la qualité des soins ;
- Assurer une plus grande sécurité aux patients en chambre d'isolement en informant les services de sécurité de l'hôpital de la présence d'un patient dans la chambre d'isolement ;
- Rechercher une modification architecturale des chambres d'isolement afin de pouvoir faire accéder à des toilettes une personne isolée complètement, de mieux surveiller la personne, de prévoir un dispositif d'appel et de sécuriser le séjour par l'impossibilité d'introduire des objets dangereux."
Philippe Douste-Blazy renouvelle toute sa confiance à l'ensemble du personnel de l'hôpital Esquirol et à son directeur et, conformément à ses instructions, Jean Castex, directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins, a demandé au directeur de l'hôpital Esquirol de mettre en place les recommandations préconisées par le rapport.
Pour lire l'article dans La Croix : http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2196167&rubId=788
lire l'article sur Libération : http://www.liberation.fr/page.php?Article=277417
« Que faire de nos schizophrènes ? »
Le Point numéro 1691
Le Point revient sur les « deux faits divers tragiques [qui] ont rappelé [que] la schizophrénie touche 600 000 Français ». Le magazine remarque sur 4 pages que « même si tous les malades ne sont pas violents, ils peuvent le devenir. Une épreuve pour les familles qui se battent pour trouver des structures d'accueil », ajoute l'hebdomadaire.
Le Point se penche en outre sur le « terrible sentiment qu'éprouvent bien des parents », qui ont « peur de leur enfant atteint de cette pathologie ». Le magazine rappelle par ailleurs que « longtemps, les théories psychiatriques ont culpabilisé les familles ».
Le Point cite ainsi Yann Hodé, psychiatre et chercheur à l'Inserm, qui note que « ces propos, encore entendus de nos jours, ne sont étayés par aucune approche scientifique ».
Le magazine aborde également l'hospitalisation à la demande d'un tiers, une démarche « trop douloureuse pour bien des parents » et qui « n'aboutit pas toujours », à cause de l'« incompétence des médecins généralistes, parfois des urgentistes », mais aussi parce que « près de 50 % de schizophrènes refusent d'admettre qu'ils sont malades » et « refusent de voir un médecin ».
- Dans le Monde (édition du 10 février) : "Psys": l'Inserm se dit "choqué" par le désaveu du ministre http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-397432,0.html
- La réaction des familles de malades : http://www.lefigaro.fr/sciences/20050209.FIG0371.html
- Casse tête pour évaluer l'efficacité des traitements :
http://www.lefigaro.fr/sciences/20050209.FIG0375.html
- Douste-Blazy rallume la guerre intestine entre les «psys»
http://www.lefigaro.fr/sciences/20050209.FIG0376.html
Scepticisme autour du plan «santé mentale» : http://www.lefigaro.fr/france/20050208.FIG0073.html
Dans l'Humanité : Les misères de l'hôpital Esquirol http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-02-08/2005-02-08-456275
Dans Libération : « L'horreur sanitaire d'un hôpital psychiatrique en déshérence » http://www.liberation.fr/page.php?Article=273682&AG
Revue de Presse de Laurent Frichet sur Mediscope :
« Maltraitance : polémique à l'hôpital Esquirol »
Libération, Le Figaro, L'Humanité, La Croix,
Le Figaro revient sur la « la grogne montante des personnels soignants de l'hôpital Esquirol à Saint-Maurice (Val-de-Marne) », où selon un infirmier et porte-parole du syndicat SUD de l'hôpital, « dans le service de psychiatrie, les patients en crise n'ont pas le droit à un pot de chambre hygiénique parce que la direction refuse, depuis plusieurs mois, d'honorer les commandes de matériel émanant des services ».
Le quotidien note qu'« hier, au cours d'une conférence de presse agitée, Denis Fréchou, le directeur de ce centre hospitalier de 350 lits, a démenti «toute pénurie dans cet établissement, toute consigne de restriction de quelque matériel que ce soit». «Nous n'avons pas de problème budgétaire», a tenu à rappeler Denis Fréchou, s'insurgeant contre le terme de «maltraitance institutionnelle» utilisé par les syndicats ».
Le Figaro indique que « seuls «des retards et des difficultés» dans le traitement informatique des commandes ont été admis par le président de la commission médicale d'établissement ».
Le quotidien remarque cependant qu'« à Esquirol, le mécontentement des personnels soignants n'est pas nouveau. «L'affaire des seaux, importante pour la dignité des patients, est une étincelle, un révélateur du ras-le-bol ambiant», remarque un cadre hospitalier. Surpopulation dans les unités, locaux à moderniser ou pénurie de personnels. Les infirmières pointent «leur épuisement moral» », poursuit le quotidien.
Libération constate également que « la maltraitance fait polémique ». Le journal note que « le directeur de l'établissement a balayé les accusations portées par le syndicat Sud Santé de l'hôpital ». Libération précise néanmoins qu'« après Sud, le syndicat CGT de l'hôpital a dénoncé «la course aux économies» qui a conduit à un cadre de travail «gravement dégradé» ».
L'Humanité aborde aussi « les misères de l'hôpital Esquirol ». Le quotidien note que le directeur de l'établissement « a vivement démenti les griefs du personnel, niant toute «restriction budgétaire. Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas, bien sûr, de temps en temps, des problèmes de fonctionnement, comme partout», a-t-il concédé ».
La Croix se penche également sur cette « alerte à la «maltraitance» ». Le quotidien explique que « Sud Santé dénonce ce que subiraient des patients placés en chambre d'isolement », mais le journal remarque notamment qu'« en attendant les résultats de l'enquête administrative, l'Union nationale des amis et familles de malades mentaux reste prudente », l'association n'ayant reçu aucune plainte.
Les Echos, La Croix, Le Figaro, L'Express numéro 2797, Le Journal du Dimanche
C'est ce qu'indiquent Les Echos, qui notent que « les praticiens saluent des orientations qui vont dans la bonne direction, même si les mesures ne sont pas jugées à la hauteur ».
Le journal rappelle que « le plan santé mentale vise d'abord à relancer l'investissement immobilier hospitalier. [...] Le gouvernement a par ailleurs annoncé, d'ici à 2007, la création de 2 500 postes dans les hôpitaux, couplée à l'augmentation du nombre d'internes en psychiatrie, un système de tutorat pour les nouveaux infirmiers, [etc.] ».
Les Echos citent notamment Rachel Bocher, présidente de l'INPH, qui note : « Ce plan paraît assez complet sur le papier, mais il risque de ne pas résoudre les problèmes de fond. Il n'y a pas d'incitation réelle à travailler en réseau public-privé. Surtout, il y a aujourd'hui des milliers de postes non pourvus dans les hôpitaux, en particulier dans les zones rurales, et ce n'est pas en décrétant qu'il y aura plus de personnels que cela sera suivi d'effets ».
L'Express retient de son côté qu'« après les crimes commis par d'anciens patients, le ministre de la Santé promet des moyens » pour la psychiatrie. Le magazine note qu'« on demande tout à la psychiatrie », et estime qu'« il faudrait aussi s'interroger sur la représentation sociale de la maladie mentale. Ambivalente, la société a toujours hésité, face à ces fous qui lui font peur, entre l'exclusion et l'intégration, le rejet et l'accompagnement ».
Le Journal du Dimanche revient également sur le « carnage » de l'hôpital psychiatrique de Pau. Le journal remarque que Philippe Douste-Blazy « a choisi de faire du lieu un cas d'espèce, une «vitrine» de son plan d'aide à la santé mentale ».
Le Figaro publie pour sa part un texte d'Alain-Gérard Slama, qui écrit notamment : « La dramatisation de l'état psychiatrique de la France, comparable à celle qui vise le tabac ou l'alcool, tend à stigmatiser la société dans son ensemble, en donnant le sentiment que notre pays est dans en état de désordre mental galopant. L'exagération des défaillances matérielles et humaines qui ont accompagné ce drame mène insidieusement à considérer que tout schizophrène est un assassin en puissance, et doit en conséquence être interné. Si ce mouvement se poursuit, il faudra regretter, une fois de plus, que la surmédiatisation d'un fait divers aggrave dans notre société la peur du risque, qu'elle multiplie encore davantage le nombre des protections demandées à l'Etat providence et qu'elle précipite entre les citoyens la surenchère des méfiances et des plaintes, comme on l'a vu dans le cas de la pédophilie ».
« L'horreur sanitaire d'un hôpital psychiatrique en déshérence »
Libération fait savoir qu'« une enquête [administrative] a été ouverte hier pour conditions d'hygiène déplorables » à l'hôpital psychiatrique Esquirol de Saint-Maurice (Val-de-Marne).
Le quotidien constate en effet qu'« il n'y a plus de pots de chambre à l'hôpital psychiatrique. Et cela ne fait rire personne. Les malades agités, mis à l'isolement 24 ou 48 heures en chambre sécurisée - sans sanitaire - font leurs besoins par terre. [...] Au mieux, ils peuvent uriner dans un pistolet ou un bassin. Et cela fait «plusieurs mois que cela dure». Plus d'argent pour renouveler ces seaux en plastique, a-t-on expliqué au personnel médical et infirmier ».
Libération note que « le syndicat Sud Santé de l'hôpital a dénoncé ce week-end la «maltraitance des patients» et a appelé le personnel à entrer en grève le 10 février ».
Le quotidien ajoute que « le manque de seaux hygiéniques n'est pas la seule violence infligée aux patients d'Esquirol. «Les matelas, les oreillers imbibés d'urine ne sont pas changés, les repas sont servis tièdes, voire froids, du fait d'un matériel trop vétuste», énumèrent les syndicalistes. Qui dénoncent aussi les «patients hospitalisés sans lit, qui errent la journée entière avant d'être transportés dans un autre service pour la nuit» ».
Libération s'interroge : « Combien d'hôpitaux comme Esquirol au bout du rouleau en France, par manque de moyens et de personnel ? »
Dans le Parisien ce jour : Et si on s'occupait enfin des malades mentaux http://www.leparisien.fr/home/info/vivremieux/article.htm?articleid=245975560
Articles concernant le plan ou à l'occasion de cette présentation des articles sur la psychiatrie.
Dans Libération : La psychiatrie reste en plan
http://www.liberation.fr/page.php?Article=273160
Editorial : Clochardisation http://www.liberation.fr/page.php?Article=273165
Ces mots pour le retour à la «vie ordinaire» http://www.liberation.fr/page.php?Article=273161
A Pau, Romain trop abandonnéhttp://www.liberation.fr/page.php?Article=273162
Quel suivi pour le meurtrier du métro parisien ? http://www.liberation.fr/page.php?Article=273163
A savoir http://www.liberation.fr/page.php?Article=273164
Dans le Parisien : Douste-Blazy lance son plan pour la psychiatrie http://www.leparisien.fr/reuters/topnews/article.htm?id=OFRTP-FRANCE-PSYCHIATRIE-DOUSTE-BLAZY-20050204.html
Dans le Figaro : Un plan national pour la santé mentale
http://www.lefigaro.fr/sciences/20050204.FIG0315.html
Troubles psychiatriques : les Français plus fragiles que leurs voisins http://www.lefigaro.fr/sciences/20050204.FIG0312.html
Les professionnels restent dubitatifs http://www.lefigaro.fr/sciences/20050204.FIG0310.html
Vivianne Kovess : «La société a délégué toute sa souffrance aux psychiatres» http://www.lefigaro.fr/sciences/20050204.FIG0311.html
Revue de Presse de Laurent Frichet sur Mediscope :
« Un plan national pour la santé mentale »
Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Le Monde
Martine Perez constate dans Le Figaro qu'« après le double meurtre de Pau, Philippe Douste-Blazy a décidé d'accélérer la mise en place d'un plan psychiatrie et santé mentale 2005-2008, prévu depuis quelques mois ».
La journaliste remarque en effet sur une page qu'« il y a urgence à revoir complètement le schéma national de la prise en charge des troubles psychologiques et des maladies mentales ». Martine Perez note ainsi que « les Français se plaignent plus que d'autres Européens de souffrance mentale et les psychiatres, débordés, ont désormais du mal à faire face. Les délais d'attente pour une consultation ou une hospitalisation se sont allongés et certaines régions sont désertées par les spécialistes ».
Martine Perez explique que ce plan « propose en premier lieu un état des lieux inquiétant : un bilan de santé mental des Français plutôt défavorable, une offre de soins marquée par des cloisonnements entre spécialistes et généralistes, un recours limité aux psychologues, une inadéquation de la prise en charge pour certains malades et une forte inégalité de répartition des professionnels selon les régions ».
La journaliste précise que « ce document prévoit d'abord [...] d'améliorer le rôle des généralistes, qui sont en première ligne pour le repérage des troubles mentaux et principaux prescripteurs d'anxiolytiques et d'antidépresseurs en France. L'objectif est donc de développer la coordination avec les professionnels spécialisés et le travail en réseau et surtout de renforcer leurs formations initiales et continues, qui jusqu'à présent ne les préparaient guère à entendre la souffrance mentale ».
Martine Perez ajoute en outre que « le rapport reconnaît la nécessité de renforcer le développement et le rôle des médico-psychologiques. De nouveaux financements devraient y être consacrés. Pour ce qui est de l'hospitalisation, de nombreux efforts restent à faire pour parvenir à une adéquation entre l'offre et la demande. Car non seulement le nombre de lits en psychiatrie est à la baisse, [...] mais surtout, plusieurs services de psychiatrie fonctionnent actuellement sans psychiatre ».
Martine Perez conclut cependant que « les mesures proposées pourraient améliorer un secteur en état d'urgence depuis plusieurs années. Mais tout ne peut se régler d'un coup de baguette magique ».
Le Figaro livre par ailleurs les réactions des psychiatres face à ce plan. Ceux-ci « restent dubitatifs » et « redoutent les effets d'annonce », note le quotidien.
Eric Favereau remarque pour sa part dans Libération que « la psychiatrie reste en plan ». Le journaliste constate en effet sur une double page qu'« en crise, les métiers de la santé mentale attendent, sans y croire, les mesures annoncées aujourd'hui par Philippe Douste-Blazy ». Eric Favereau note ainsi : « La situation est catastrophique entre l'abandon et l'indifférence. Et un paradoxe : jamais le monde de la santé mentale n'a été autant délaissé par les pouvoirs publics, jamais pourtant on n'a autant demandé à la psychiatrie de répondre à la précarisation croissante de la société. Depuis 20 ans, la santé mentale est à la dérive, servant de vache à lait pour le reste de l'hospitalisation publique ».
Marc Payet indique quant à lui dans Le Parisien « ce que les familles attendent » de ce plan santé mentale. Le journaliste cite notamment Jean Canneva, responsable de l'Union des amis et familles de malades psychiques, qui estime que « la priorité des priorités est de mettre en place un véritable accompagnement social des malades souffrant de psychose, de leur donner «un toit», en formant davantage de personnels capables de les aider à vivre en société ».
Dans le Parisien : « Il dormait la nuit avec un sabre » http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/article.htm?articleid=245973982
Polémique autour du secret médical : http://www.leparisien.fr/home/info/faitsdivers/article.htm?articleid=245973989
Revue de Presse de Laurent Frichet sur Mediscope :
« Romain Dupuy a reconnu être l'auteur du double meurtre de l'hôpital psychiatrique de Pau »
Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Le Monde, L'Humanité
Le Monde indique en effet que « Romain Dupuy a reconnu être l'auteur du double meurtre de l'hôpital psychiatrique de Pau, commis dans la nuit du 18 décembre 2004 ». Le journal note que « le jeune homme a également confié avoir du ressentiment envers le corps médical. Souffrant de schizophrénie, il a été plusieurs fois interné dans les services de l'hôpital psychiatrique palois. Lors de son dernier séjour, en juillet 2004, il avait été placé en unité fermée », rappelle Le Monde. Le quotidien indique à son tour que « la mère de Romain a confié son désarroi face à la maladie de son fils. [Elle] affirme avoir contacté l'établissement et le commissariat de police avant le drame pour leur faire part de ses inquiétudes au sujet de son fils ».
Le Parisien livre également les propos de la mère de Romain Dupuy. Cette dernière a notamment déclaré que son fils « dormait la nuit avec un sabre ».
Le Parisien ajoute que « le centre hospitalier des Pyrénées, où s'est produit le drame, avait accueilli Romain à deux reprises, même si ce dernier n'aimait pas se rendre dans cet établissement qu'il comparait à une «prison». Mais le suivi médical à sa sortie n'a pas été correctement assuré, selon [sa mère] », note le quotidien.
Le Parisien parle en outre de « polémique autour du secret médical ». Le journal note en effet qu'« alors que l'établissement hospitalier se retranche derrière le secret médical, Serge Solé, le secrétaire régional du Syndicat national des officiers de police, a dénoncé hier «l'irresponsabilité de certains psychiatres qui ont occulté de dénoncer celui qui est désigné aujourd'hui comme l'auteur présumé» du double meurtre de l'hôpital psychiatrique de Pau. Selon lui, le dossier médical du suspect établi en 2003 au centre hospitalier des Pyrénées faisait apparaître que le jeune homme «avait des fantasmes de décapitation récurrents» ».
Le Parisien ajoute que « pour le député UMP de la Gironde, Jean-Paul Garaud, il faut réexaminer la loi sur le secret médical et créer un fichier sur les individus au profil psychiatrique dangereux ».
La Croix interroge quant à elle le Dr François Caroli, psychiatre et chef de service à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, qui estime que « le système des placements [psychiatriques] fonctionne correctement ». « Mais le suivi des malades pourrait être amélioré », précise le spécialiste.
C'est ce que titre Le Parisien, qui consacre à nouveau une page au sujet. Le quotidien s'interroge : « Pourquoi le meurtrier présumé des aides-soignantes de l'hôpital psychiatrique de Pau n'était-il pas interné ? Des troubles graves avaient pourtant été diagnostiqués et sa famille avait demandé son placement dans un établissement spécialisé », remarque Le Parisien.
Le journal estime qu'avec cette affaire, « le débat sur le traitement des malades mentaux risque d'être rouvert ».
Le quotidien note que « même si pour le personnel de l'hôpital psychiatrique l'heure est aujourd'hui au soulagement, à la reconstruction et aussi bien sûr toujours à la peine, le directeur des soins, Serge Foursans, a tenu hier à rappeler que «l'hospitalisation des patients n'intervient que dans le cadre d'une crise. Bien heureusement, il y a des milliers de patients qui reçoivent des soins et qui sont à l'extérieur. Toute pathologie ne nécessite pas une hospitalisation» ».
Le Parisien poursuit cependant : « L'acte de Romain Dupuy était-il prévisible ? La question mérite d'être posée dès l'instant où l'on apprend que le suspect avait déjà fait part de ses intentions morbides. Selon nos informations, en effet, dans un rapport médical de 14 pages rédigé à l'hôpital [psychiatrique de Pau] en 2003, il est fait mention des «projets de décapitation» du jeune homme. Le document évoque également son «amour du couteau» et le fait que quand il voit une femme en photo il «l'associe à une arme blanche» ».
Le Figaro note également que « la famille de Romain Dupuy avait exigé qu'on l'interne ». Le journal explique par ailleurs qu'« un schizophrène n'est pas forcément un danger pour les autres ».
Le Figaro note en outre que « «l'abolition du discernement» pourrait être invoquée », et indique que « le suspect pourrait complètement échapper au procès ».
Libération remarque de son côté que le « suspect n'a «pas le profil d'un tueur en série» », tandis que L'Humanité retient que « malgré le soulagement, le malaise persiste » au sein de l'hôpital psychiatrique de Pau.
Le quotidien y interroge notamment une infirmière, qui remarque que « ce drame a mis en avant l'état de délabrement dans lequel se trouvent l'hôpital et la psychiatrie ».
La Croix note pour sa part que cette affaire « illustre la part croissante de l'analyse des empreintes génétiques dans les enquêtes policières ». Le journal note cependant que dans ce cas précis, « le test réalisé sans l'aval du juge d'instruction pourrait être invalidé ».
Dans le métro à Rambuteau "Le tueur du métro placé à Sainte-Anne" : http://www.lefigaro.fr/france/20050202.FIG0071.html
Après l'arrestation du meurtrier de Pau :
Dans le figaro :
Un schizophrène n'est pas forcément un danger pour les autres : http://www.lefigaro.fr/france/20050202.FIG0075.html
La famille de Romain Dupuy avait exigé qu'on l'interne
: http://www.lefigaro.fr/france/20050202.FIG0072.html
L'abolition du discernement» pourrait être invoquée : http://www.lefigaro.fr/france/20050202.FIG0073.html
Sur LCI : http://www.lci.fr/news/france/0,,3199903-VU5WX0lEIDUy,00.html
Pau : Romain, un schizophrène à la dérive : http://www.lci.fr/news/france/0,,3200129-VU5WX0lEIDUy,00.html
Le Parisien annonce en effet sur sa Une que « le meurtrier présumé de l'infirmière et de l'aide-soignante [de l'hôpital psychiatrique de Pau], interpellé par hasard, a été confondu hier par son ADN ».
Le journal précise qu'il s'agit d'un « ancien patient de l'hôpital de Pau », un « marginal soigné pour schizophrénie » âgé de 21 ans. Le journal note que « cette semaine, c'était à son tour, comme 151 autres anciens patients de l'hôpital psychiatrique de Pau, d'être soumis à un prélèvement ADN ».
Le Parisien explique cependant qu'« un banal contrôle de sécurité publique ce week-end aura précipité la mise en cause du meurtrier présumé. [...] Samedi soir, Romain [...] est contrôlé par trois policiers de la brigade anticriminalité à proximité de son domicile. Mais à leur vue, le jeune homme, qui fume alors du haschisch, tente d'ouvrir le feu sur eux avec une arme de poing. Par chance pour les fonctionnaires, le revolver s'enraie. Romain, connu depuis peu par les services de police pour un délit de fuite et des violences commises sur sa compagne, est placé en garde à vue au commissariat de la ville pour «tentative d'homicide sur agent de la force publique». Des perquisitions sont effectuées dans son appartement [...]. Les enquêteurs découvrent alors deux sabres et une paire de baskets dont les semelles semblent similaires à des traces retrouvées près des lieux du double meurtre. Un prélèvement génétique est aussitôt effectué. Les résultats de cette analyse pratiquée en ! urgence tombent hier après-midi. L'ADN de Romain correspond à celui découvert dans le pavillon où l'infirmière et l'aide-soignante ont été assassinées ».
Le quotidien ajoute que l'homme a « été hospitalisé au centre psychiatrique de Cadillac (Gironde). Il n'a pour le moment pas été officiellement interrogé dans le cadre de l'enquête sur le double meurtre mais a déclaré hors garde à vue : «Je n'ai tué personne. Au moment du double crime, je promenais mon chien» ».
Le Parisien remarque en outre que cette « arrestation relance le débat sur le suivi psychiatrique ».
Libération aborde également cette arrestation. Le journal précise que « le procureur de Pau a cependant souligné que l'implication [du jeune homme] dans le double meurtre restait une «supputation» », Libération indiquant que l'individu, un « apprenti boucher », a été « mis en examen pour «tentative d'homicide sur fonctionnaires de police» ».
Le quotidien remarque néanmoins qu'« à Pau, c'est le soulagement. Les services de la police judiciaire émettent peu de doutes sur son implication dans le double meurtre ».
Le Figaro se penche aussi sur l'arrestation de ce « cuisinier au chômage, fortement suspecté d'être l'auteur du double meurtre de l'hôpital psychiatrique des Pyrénées ». Le quotidien explique que « le très plausible aboutissement de ce crime se heurte à un problème procédural. Examiné par des psychiatres au terme de la «tentative d'homicide sur agents», [l'homme] a été déclaré irresponsable. Les poursuites judiciaires devraient donc être abandonnées dans ce cadre. Hier soir, une autre expertise était en cours, pour tenter de déterminer s'[il] a fait l'objet d'une «bouffée délirante» samedi soir. Si tel est le cas, il pourra être entendu pour le crime de l'hôpital. En revanche, si les experts estiment que son état est constant, depuis au moins le 17 décembre, l'enquête sur le double crime de l'hôpital se heurtera à cette contrainte, qui empêcherait la PJ d'entendre le suspect ».
Le Parisien, Libération
Le Parisien constate en effet que « trois semaines après l'horrible découverte des corps d'une infirmière et d'une aide-soignante à l'hôpital psychiatrique de Pau, des crimes toujours inexpliqués, le personnel a bien du mal à surmonter le drame ».
Le journal remarque ainsi que « 25 jours après le double meurtre, le traumatisme est palpable. La peur aussi », le quotidien notant que « malgré des mesures de sécurité renforcées depuis le drame, le personnel féminin reste très inquiet ».
Libération publie pour sa part un reportage réalisé à l'hôpital psychiatrique Paul-Guiraud à Villejuif, Val-de-Marne, où « les soignants ne se sentent pas bien ». Le quotidien explique ainsi que ces derniers, « en grève depuis jeudi, soulignent la difficulté de travailler avec un déficit de postes ».