Addictions. Des médicaments détournés de leur usage par les adolescents
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root (IP Logged)
Date: March 24, 2016 08:09AM
« Des médicaments détournés de leur usage par les adolescents »
La Croix / Mediscoop 22/03/2016
Pierre Bienvault constate en effet dans La Croix que « l’Agence du médicament vient d’adresser une mise en garde à propos d’une boisson, le purple drank, préparé avec du soda et des médicaments contre la toux ou les allergies. Un cocktail consommé par des jeunes et potentiellement dangereux ».
Le journaliste explique que « l’ANSM vient d’adresser une mise en garde aux pharmaciens, aux médecins mais aussi aux professionnels de la santé scolaire ou des associations de prévention des drogues auprès des jeunes ».
Le Dr Nathalie Richard, de l’ANSM, souligne ainsi que « même si le nombre de cas signalés reste limité, l’usage détourné de ces médicaments vendus sans ordonnance impose d’être très vigilant. Car l’usage de cette boisson se développe et les effets secondaires peuvent être graves ».
Pierre Bienvault rappelle que « le purple drank est apparu à la fin des années 1990 aux États-Unis dans le milieu des chanteurs de rap. En France, c’est en 2013 qu’on a commencé à repérer cette boisson consommée par des adolescents ou de jeunes adultes à des fins « récréatives » ou de « défonce », comme le précise l’ASNM ».
Le journaliste explique que « pour préparer ce cocktail, les jeunes mélangent à du soda des médicaments à base de codéine, une substance utilisée pour le traitement de la toux. Ils ajoutent un ou des produits contenant de la prométhazine, un antihistaminique H1, ayant une action contre certaines allergies ou des insomnies occasionnelles ».
L’ASNM note en outre que « les sites Internet proposent des recettes assez différentes et peu d’informations fiables, ce qui peut conduire à des dosages particulièrement forts ».
Pierre Bienvault souligne ainsi qu’« une enquête sanitaire menée en 2015 a permis de repérer dix cas d’hospitalisations de jeunes ayant consommé cette boisson », le
Dr Richard précisant : « Ils étaient assez jeunes, 15 ans en moyenne. L’un d’eux avait même 12 ans. Ils présentaient des symptômes assez divers : des troubles du comportement ou de la vigilance, des confusions, des cas de délire ou, plus graves, des crises convulsives généralisées ».
Le journaliste observe que « l’ANSM souhaite que les professionnels au contact des jeunes fassent de la prévention », mais relève que « les moyens d’action sont assez limités, ces médicaments pouvant facilement être achetés en pharmacie sans ordonnance ».