Addictions: défenestration après prise de champignons halloucinogènes
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Date: January 17, 2019 02:37PM
Revue de presse Mediscoop / Le figaro 17 janvier 2018
« Un jeune homme se défenestre après avoir pris des champignons hallucinogènes »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir qu’« un garçon âgé de 18 ans a perdu la vie en sautant du deuxième étage d’un immeuble dans la région lyonnaise. Il était sous l’influence de champignons hallucinogènes ».
Le journal observe ainsi qu’« ils sont interdits en France mais ils bénéficient d’une bonne réputation auprès des jeunes consommateurs, notamment parce qu’ils ne créent pas de dépendance et seraient inoffensifs pour la santé. Pourtant, l’usage récréatif de champignons hallucinogènes n’est pas sans risque en raison des comportements dangereux et imprévisibles qu’ils peuvent entraîner ».
Le quotidien explique que « l’histoire […] a été rapportée en détail par des médecins et toxicologues du CHU de Lyon dans le Journal of Forensic Sciences en décembre dernier ».
« Ce soir-là, le jeune homme se trouve dans un appartement avec trois amis. Avec deux d’entre eux, il prend des champignons hallucinogènes. Le quatrième se contente de fumer du cannabis. Le jeune homme a l’habitude de consommer des champignons hallucinogènes pour «surmonter sa timidité». […] Au cours de la soirée, la situation dégénère. Le garçon s’enferme dans la salle de bains et en sort quelques instants plus tard complètement nu, particulièrement excité et agressif. Et le drame arrive : il saute du balcon de l’appartement. L’un de ses amis a tenté de le retenir, sans succès. Le jeune homme décède sur le coup », précise Le Figaro.
Le journal indique que « les analyses toxicologiques n’ont pas détecté d’autres substances psychoactives que la psilocine, molécule hallucinogène présente dans divers champignons ».
Les médecins écrivent que « le comportement inexplicable de la victime conduisant à une chute fatale ne peut être lié qu’à la seule influence des champignons psychédéliques », ajoutant que « le défunt n’avait pas d’antécédents médicaux ou psychiatriques ».
Le Figaro rappelle qu’« en France, les «champis» représentent la troisième drogue la plus fréquemment essayée par les jeunes, après le cannabis et la MDMA. En 2017, près de 3% des jeunes de 17 ans interrogés ont déclaré en avoir déjà pris au moins une fois ».
Le journal constate que « les champignons hallucinogènes ont la réputation d’être sans danger et les comportements imprévisibles auxquels ils peuvent conduire sont largement considérés comme des mythes par les usagers, qui sont par ailleurs rarement informés des risques ».
Les médecins soulignent cependant que « le fait d’être un utilisateur régulier, de consommer dans un environnement connu et en présence d’un accompagnateur sobre ne met pas à l’abri des conséquences, pouvant être fatales, de ces agissements irrationnels ».
Le Figaro ajoute que « ce n’est pas la première fois qu’un accident tragique lié aux champignons hallucinogènes est rapporté dans la littérature scientifique. Quatre cas similaires sont connus : saut de 9 mètres de haut, mort par hypothermie d’un homme retrouvé dans un canal, décès par automutilation avec un couteau ainsi qu’un suicide ».
« Mais le plus souvent, les intoxications aux «champis» ne mettent pas la vie des consommateurs en danger. La dose létale est estimée à 17 kilos de champignons frais. Autant dire qu’en pratique, il est impossible d’en consommer une telle quantité », précise le quotidien.
« Par contre, le voyage peut parfois virer au cauchemar. Les effets indésirables les plus fréquemment reportés sont des nausées, des douleurs abdominales, des vomissements, une tachycardie. Ils peuvent également entraîner des attaques de panique, des «bad trips» ou des envies suicidaires », continue Le Figaro.
Le journal relève par ailleurs que « ces effets impressionnants n’ont pas découragé les scientifiques qui, depuis les années 1960, travaillent sur l’utilisation thérapeutique de ces champignons. Contre toute attente, plusieurs études ont récemment montré que des doses contrôlées de psilocybine (principe actif du champignon) offrent des perspectives dans le traitement de la dépression sévère résistante aux médicaments, des troubles obsessionnels compulsifs et de l’addiction ».