La Croix / Mediscoop 14/11/2017
La Croix note à son tour que « les représentants des facultés de médecine et de chirurgie dentaire ont signé une charte éthique et déontologique. L’adoption de ce document intervient 8 mois après la publication d’une étude très sévère sur leur manque d’indépendance à l’égard de l’industrie pharmaceutique ».
Le journal explique que le document est « destiné à prévenir tout conflit d’intérêts [au sein des facultés]. Ce texte de 13 pages constitue le premier du genre ».
La Croix indique que « le texte, très complet, aborde de très nombreux domaines, du plagiat scientifique aux cadeaux financés par l’industrie pharmaceutique, en passant par la distribution dans les facultés, par certains laboratoires, de supports d’enseignement. Il est ainsi rappelé aux professeurs ayant des liens avec l’industrie qu’ils sont dans l’obligation de signaler ces intérêts aux étudiants ».
« Le texte pointe aussi le fait que «les cadeaux financés par l’industrie ne sont pas autorisés car, même de faible valeur, ils sont susceptibles d’influencer les décisions des prescripteurs, affectant ainsi directement les patients» », continue le journal.
Le quotidien souligne en outre que « les rédacteurs consacrent une grande partie de leur charte à l’importance de l’intégrité scientifique, comprenant notamment la prévention du plagiat. De même, le texte demande le bannissement de la pratique des «auteurs fantômes», qui consiste notamment à faire écrire un article scientifique par un étudiant dont le nom n’est pas cité ».
Le Pr Jean-Luc Dubois-Randé, président de la Conférence des doyens en médecine, remarque ainsi que « les facultés françaises étaient très en retard sur ce point par rapport à celles du reste de l’Europe ou des États-Unis. Cette question n’était pas considérée comme prioritaire, mais notre société en général, et particulièrement les étudiants en médecine, sont devenus de plus en plus attentifs aux conflits d’intérêts, et cela nous a poussés à agir ».
La Croix rappelle un « autre élément qui a provoqué l’adoption de cette charte éthique : la publication il y a 8 mois par Formindep, une association pour une formation et une information médicales indépendantes, d’un classement très sévère à l’encontre des facultés françaises en matière d’indépendance ».
« Ce travail, qui avait fait grand bruit, révélait que seules 9 facultés de médecine sur 37 avaient pris des résolutions pour se prémunir contre les conflits d’intérêts. L’étude publiée par l’association avait passé au crible les facultés françaises à l’aune de 13 critères, comme les cadeaux faits aux professeurs ou aux étudiants ou l’organisation d’événements par des industriels dans les facultés », explique le quotidien.
Charte de l'éthique des facultés de médecine
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