Revue de presse Mediscoop /Libération 24/09/19
Eric Favereau note à son tour dans Libération que « les députées Martine Wonner (LREM) et Caroline Fiat (LFI), rapporteuses de la mission parlementaire sur la psychiatrie, estiment que le secteur gagnera à développer les soins en ambulatoire plutôt que d'ouvrir de nouveaux lits ».
Le journaliste remarque ainsi : « Il y a quelque chose parfois pire que la crise de la psychiatrie publique, c’est le discours autour de cette crise. On dirait un disque rayé. C’est à celui qui parlera le plus fort pour stigmatiser la situation actuelle. Et surtout, les propos sont souvent confus, inclassables, mélange d’un constat de bon sens et de propositions désarçonnantes. Comme si les mots manquaient pour décrire et comprendre ce qui se passe ».
Eric Favereau évoque les « analyses sans concession » des deux députées et livre les propos de Martine Wonner : « Ce qui a manqué jusque-là, c’est une volonté politique suffisamment forte pour faire changer les choses de manière radicale ».
Elle ajoute : « Maintenant, ça y est, le message est passé. On va le voir lors du débat sur les dépenses de santé, le budget de la psychiatrie va changer profondément », estimant que « la solution, c’est l’ambulatoire ».
Martine Wonner poursuit : « Une seule solution : la révolution de la prise en charge des soins en santé mentale, avec une réforme du financement, une enveloppe par région selon la population, un accompagnement à la qualité et à la recherche. Et de l’argent pour que les établissements se transforment, avec 30 millions à 40 millions d'euros pour aider à leur transformation. [...] On se donne l’année 2020 pour que les établissements s’adaptent, et au 1er janvier 2021, je suis confiante, on bascule. [...] Je veux que la psychiatrie soit traitée comme une autre discipline médicale. Depuis 1960, elle est traitée à part, donc elle est mal traitée ».
La députée précise enfin : « Je veux fermer l’hôpital, je veux que demain, dans un délai de dix ans, 90% de soins soient en ambulatoire, en aucun cas je ne veux qu’on rouvre des lits… Il faut en finir avec ces hôpitaux paquebots où l’on ne voit pas les patients…».
Eric Favereau conclut ainsi : « Bilan sévère, propositions nombreuses. Reste cette impression tenace que tout cela part dans tous les sens. Et qu’on attend… le prochain rapport ».
Rapport Assemblée Nationale : [
www.assemblee-nationale.fr]