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Les propositions

1.��� Adapter les formations professionnelles aux �volutions sociales et aux pratiques de terrain

Il serait int�ressant que les diff�rentes sciences humaines soient au minimum �voqu�es dans les formations. Travailler sur le psychisme, donc sur une part essentielle de l’homme, suppose � la fois des connaissances techniques, mais un recul, voire une sagesse (pour ceux qui y arrivent) permise par l’ouverture vers d’autres cultures quelles qu’elles soient.

Les r�ponses monocolores, standardis�es, en s�rie, pr�-programm�es, m�me si elles sont quelquefois n�cessaires, ne r�sistent pas longtemps en face d’une r�ponse plus recompos�e, de ce fait plus humaine, des diverses approches.

1.1������������������ Les psychiatres.

��La soci�t� fran�aise a besoin pour ses psychiatres de bien plus de polyvalence que de formation mono-disciplinaire et univoque�Il ne s’agit pas de plus de dipl�mes mais de plus de formation[1]��.

Au fil de leur formation m�dicale puis de leur sp�cialisation ils devraient, selon nous, d’abord avoir des bases solides dans les 3 domaines ��bio-psychologique-social�� et ensuite pouvoir approfondir leur formation dans une, deux ou les trois directions selon leur inclinaison personnelle et leur choix de carri�re.

Les psychiatres en formation doivent, � l’avenir, beaucoup plus ��tourner�� dans les secteurs de psychiatrie et ne plus �tre d'une certaine mani�re "r�serv�s" � l'usage quasi exclusif de services universitaires qui sont de fait en situation de monopole, �tant juges et partis.

De m�me il est souhaitable de d�sp�cifier la formation des psychiatres � l’int�rieur de leur sp�cialit��: tous les psychiatres devraient �tre form�s � la psychiatrie de l’enfant et des diff�rents �ges de l’homme.

Une n�cessaire adaptation du chiffre du "Numerus Clausus" pour garder les effectifs � leur niveau actuel doit �tre programm�e. On peut �galement envisager une sorte de contrat de service public, pour 5 ans, dans la zone o� l'on effectue son internat.

Cet enrichissement, confort� par une r�organisation en profondeur des formations continues agr�es et contr�l�es par les organismes publics, les orienterait alors vers des pratiques et des responsabilit�s diff�rentes.

Un enseignement compl�mentaire est indispensable en sant� publique ainsi que pour l’animation d’�quipe.

1.2.����������������� Les psychologues cliniciens

Un am�nagement de la formation initiale des psychologues est indispensable au niveau de l’organisation des stages, de leur contenue et de leur validation.

La meilleure int�gration et la meilleure formation hospitali�re des psychologues sont sans doute des voies � explorer. A noter l’exp�rience de l’Espagne, o� existe un internat en psychologie sur concours, avec exercice hospitalier pendant deux ans, pr�parant aux carri�res de psychologue clinicien.

Reste le probl�me du 1/3 temps de formation�: soit il est �tendu � tous les professionnels, soit il est supprim� pour cette cat�gorie professionnelle. D'une part dans un souci d'�quit�, d'autre part parce que le temps de formation-recherche est un besoin pour toutes les cat�gories professionnelles.

Un enseignement compl�mentaire est indispensable en sant� publique.

La pratique publique et/ou ��lib�rale�� serait bien entendue possible mais donnant lieu � un conventionnement sp�cifique. Il est indispensable que, pour actes th�rapeutiques, les personnes soient adress�es aux psychologues par un psychiatre, afin d’�carter au pr�alable les affections somatiques � expression psycho-comportementale et afin de faire b�n�ficier les patients d’un remboursement par la s�curit� sociale, ce qui �tendrait l’acc�s � ce type de th�rapeutique.

1.3. ��������������� Les infirmiers

La formation initiale, insuffisante en psychiatrie, doit �tre � tout prix garantie car ce sont les infirmiers DE qui, dans leurs diff�rents lieux d’exercice, sont et seront bien souvent en premi�re ligne face aux troubles psychiques. Comment, au del� du Dipl�me d’Etat et pour les infirmiers qui travaillent en secteur de psychiatrie, apporter des formations n�cessaires�qui ne soient pas trop hospitalo-centriques ni livresques ? Nous pensons que cette formation au dipl�me d’infirmier DE devrait �tre int�gr�e dans le corpus des enseignements universitaires (en facult� de m�decine par exemple).

Il serait souhaitable d’y adjoindre une r�flexion sur les repr�sentations sociales, le travail individuel avec un patient, les pratiques ambulatoires, les psychoth�rapies, le lien avec la communaut� etc.

Faut-il en passer par une sp�cialisation ou bien faire assurer ceci par les organismes de formations continues (qui assureraient dans ce cas une charge attribu�e normalement � la formation initiale)�? Nous pensons pr�f�rable d’organiser cette formation suppl�mentaire par l’acquisition d’un certain nombre de modules pendant que l’infirmier DE travaille dans un secteur de psychiatrie. Une sorte de stage en cours d’emploi qui pourrait s’organiser en 1/3 temps de cours � la facult� et 2/3 temps dans une �quipe soignante. Nous pr�f�rons donc l’acc�s � une formation compl�mentaire mais qui ne consiste pas en une simple ann�e suppl�mentaire � la facult�.

Le d�bat est pos� et il d�passe la seule corporation infirmi�re. Peut-on imaginer, pour l'ensemble du syst�me sanitaire, un autre d�coupage des sp�cialit�s en, par exemple, Chirurgie, M�decine interne, Obst�trique, Sant� Mentale, Sant� Publique, P�diatrie et la fin de la multiplication � l'infini des sous-sp�cialit�s ?

1.4����� les travailleurs sociaux

Ce sont des innovations dans la pratique des travailleurs sociaux, tant en direction des �quipes soignantes que des acteurs dans la communaut�, que d�pendra en grande partie l’�volution globale des prises en charge en sant� mentale. Une plus grande mobilit�, une plus grande responsabilit� leur seront demand�es et ils participeront au travail dans les r�seaux dans une dynamique d’aide et d’accompagnement des personnes et dans celle d’articuler les dispositifs les uns aux autres.

Pour eux aussi, des enseignements compl�mentaires en cours d’emploi sont n�cessaires.

Nous pensons qu’une formation conjointe � la sant� mentale et au travail social devrait �tre organis�e pour l’ensemble des fili�res, ce qui permettrait de limiter les incompr�hensions et de favoriser l’articulation entre champ sanitaire et social.

Les professionnels de ces deux champs devraient pouvoir diversifier leurs connaissances (les nouvelles fonctions) en renfor�ant leurs comp�tences dans diff�rentes directions et �galement, s’ils en expriment la volont�, acc�der � une formation suppl�mentaire (avec stages) dans les domaines psychiatrique et/ou social.

Dans le cas de l’acquisition d’une comp�tence en psychoth�rapie, la pratique publique et/ou ��lib�rale�� serait bien entendue possible donnant lieu � un conventionnement sp�cifique, dans des conditions comparables � celles des psychologues.

1.5����� Les ergoth�rapeutes. Les psychomotriciens.

Eux aussi se trouvent devant la n�cessit� de repenser leur formation, leurs objectifs et leur r�le respectif dans la perspective de l’�volution de la psychiatrie vers le champ de la sant� mentale dans les ann�es � venir. En effet, ils seront tout naturellement impliqu�s dans les futures actions desoin et d’insertion�:

Pour les uns dans les strat�gies � mettre en place pour l’acc�s au travail, que se soit en milieu prot�g� ou m�me en milieu ordinaire.

Pour les autres dans des strat�gies � mettre en place, dans la communaut�, notamment pour l’am�lioration des capacit�s d’autonomisation.

1.6����� Les professionnels issus d’autres formations en sciences humaines.

On comprend que les techniques psychoth�rapiques doivent �tre assujetties � une formation sp�cifique. L’acc�s � cette formation doit �tre possible pour d’autres professionnels que les seuls psychiatres, psychologues cliniciens et infirmiers (sociologues, philosophes�) qui, jusqu’� maintenant, �s’autorisent d’eux-m�mes et de quelques autres�� comme le disait J. Lacan au sujet des psychanalystes. Ce cursus de psychoth�rapeute devrait �tre s�rieusement encadr� et valid� par l’universit� ou des �coles agr��es.

Le d�bat et la r�flexion sur ce sujet sont en cours au niveau national.

Pour certains professionnels, l’acc�s � la comp�tence en psychoth�rapie devrait �tre accessible �d’autres professionnels, par un syst�me d’�quivalences, en passant par les seules formations (revisit�es comme �voqu� ci-dessus) de psychologue ou de psychiatre. Autrement dit pour �tre psychoth�rapeute il faudrait, selon eux, �tre soit psychiatre soit psychologue (c’est-�-dire avoir satisfait � un cursus universitaire garantissant la formation). D’autres pensent � un cursus autonome.

Quelle que soit la formule nous pensons que cette comp�tence doit �tre ouverte � des personnes d’origines professionnelles diverses. Toutes les techniques devront �tre valid�es et �valu�es par l’ANAES.

1.7����� Les secr�taires m�dicales.

Les comp�tences et les fonctions des secr�taires m�dicales �voluent. Dans la nouvelle organisation des soins elles seront la cheville ouvri�re de la circulation d’informations dans les r�seaux. Elles devraient avoir, comme les autres professionnels, apr�s formation adapt�e, acc�s aux nouvelles fonctions en sant� mentale.

1.8����� Les m�decins g�n�ralistes

La future r�forme du 3�me cycle des �tudes m�dicales devrait obligatoirement int�grer un semestre obligatoire en secteur de sant� mentale, qu’il est souhaitable d’organiser au sein des �quipes de soins ambulatoires et plus particuli�rement dans le travail en r�seau avec les champs sanitaires somatiques et les champs m�dico-sociaux et sociaux.

1.9����� Les personnnels de direction

La formation des personnels administratifs de direction d’�tablissement b�n�ficierait �galement d’un approfondissement dans le domaine de la sant� publique et de la sant� mentale, de stages dans les services de soins organis�s sp�cifiquement pour eux. Ceci faciliterait peut-�tre les passages de la direction d’�tablissement somatique � celle des nouveaux STP et inversement avec des comp�tences �largies mais surtout ceci devrait permettre � certains de moduler une vision parfois trop centr�e sur la gestion administrative et comptable des �quipes et des structures sous leur responsabilit�.

1.10��������������������������������� Les familles d’accueil

Les familles d’accueil sont des personnes qui acceptent de vivre avec des semblables ayant des troubles mentaux. Alternative forte � l’hospitalisation (utilis�e comme h�bergement), il conviendrait de leur donner, une formation adapt�e, un statut ad�quat et de les valoriser.

1.11��������������������������������� Pour tous

L’enseignement sup�rieur en France reste tr�s cloisonn�, avec tr�s peu de passerelles, ce qui conduit un certain nombre d’�tudiants dans des impasses.

Pourquoi ne pas imaginer un tronc commun sanitaire ou sanitaire et social, pour les �tudes de m�decine, d’infirmier, d’�ducateurs. Avec, s’il existait toujours un numerus clausus en m�decine, un positionnement apr�s ce tronc commun ?

Des formations compl�mentaires dans le domaine de la sant� mentale et de la sant� publique, devraient �tre accessibles � tous les professionnels. Ces formations pourraient �tre dispens�es par l’Ecole Nationale de sant� Publique, sous r�serve que cette �cole soit r�form�e, c'est-�-dire d�veloppe des comp�tences �largies bien au-del� de la gestion (Infirmiers G�n�raux et directeurs).

Il faudrait mettre en place des comp�tences permettant d'assumer et de d�velopper des missions de sant� publique, de garant de la qualit� des soins, pour reconna�tre les comp�tences d’��op�rateurs en sant� mentale��,d’��ing�nieurs r�seaux�� � que certains d’entre eux montrent depuis longtemps sur le terrain. Cela pose bien s�r le probl�me des profils des formateurs de cette �cole.

Des stages de 1 � 3 mois en secteur de sant� mentale, par �change de poste autant que possible, devraient �tre organis�s, tous les 5 ans�au moins. Nous serions tous visiteurs critiques et visit�s critiqu�s. Cela pourrait �tre inclus dans la formation continue et les �changes pourraient �tre une v�ritable biblioth�que d'id�es et de pratiques, ainsi qu'une bourse d'exp�riences qui permettraient de voir se r�p�ter les innovations et les cr�ations pertinentes de la sectorisation bien comprise.�

Des formations donnant acc�s � de nouvelles fonctions ou des postes plus qualifi�s :

������ d�veloppeur d’actions aupr�s des usagers,

������ ing�nieurs r�seaux sant� mentale,

������ agents d’int�gration culturelle et artistique (il faut absolument souligner que les artistes manifestent depuis toujours une qualit� d’accueil, d’�coute et d’int�gration � la vie sociale. Il doivent faire partie des acteurs sociaux partenaires des STP et des RTSM et �tre r�tribu�s en fonction).

Ces professionnels exerceraient de fa�on transversale dans le cadre des r�seaux au niveau des secteurs, des bassins de sant�, des d�partements et des r�gions dans les sph�res sanitaires, sociales et m�dico-sociales.

De m�me les responsables-qualit� actuels, tout � fait n�cessaires et qui devraient �tre valoris�s, devront �tendre leurs actions aux bassins de sant�.

2. Structurer la recherche en sant� mentale au niveau r�gional

2.1.����������������� La recherche clinique

Nous proposons la cr�ation, dans tous les RTSM, de d�partements de recherche m�dicale qui int�grent les personnels volontairesdes secteurs, la m�decine �lib�rale�, les acteurs sociaux et dans certains cas les usagers, dans des politiques de recherche. Il s'agit aussi de ne pas oublier les recherches cliniques (et pas uniquement pour des patients hospitalis�s) mais aussi sur les repr�sentations sociales, la dynamique des groupes etc., sans limitation � quelque champ de recherche que ce soit.

Une aide m�thodologique pourrait �tre fournie par des Centres R�gionaux de Recherche en Sant� Mentale (CRRSM) � tous les acteurs en sant� mentale qui ont un projet de recherche. Ces centres, f�d�rant l’ensemble des secteurs de sant� mentale, passeraient des conventions avec les universit�s de sant�, de droit, de sciences humaines et sciences sociales, ainsi qu’avec les organismes nationaux tels l’INSERM, le CNRS, les ORS et les Conseils R�gionaux. Les 26 r�gions (dont 4 outre-mer) auraient chacune un centre r�gional de recherche en sant� mentale, co-financ� par les ARH. Cette organisation permettrait�:

������ d’une part, de d�velopper des indicateurs fiables r�gion par r�gion.

������ d’autre part, d’impulser une v�ritable dynamique de recherche � la fois m�dicale et sociale, la seule capable de modifier les pratiques dans le cadre de recherche-actions. La participation de professionnels d’autres champs serait recherch�e, car la sant� mentale est �videmment dans tous ces domaines affaire de sp�cialistes et non sp�cialistes, affaire de compl�mentarit� entre les savoirs initi�s et les savoirs profanes.L’exp�rience pilote men�e dans ce sens dans la r�gion Nord Pas-de-Calais[2] est un exemple de ce qui peut ce faire.

Cette proposition se rapproche des D�l�gations R�gionales � la Recherche Clinique (DRRC). Aussi conviendrait-il de trouver un dispositif ou une formule qui garantisse les projets de recherche issus des services non universitaires par�:

������ des organisations f�d�ratives r�gionales pour porter et promouvoir les projets�: les CRRSM ci-dessus, �ventuellement en collaboration avec les universit�s et la DRRC�;

������ au niveau d’un �tablissement on peut confier la coordination des projets de recherche � un m�decin (travaillant sur quelque fonction que ce soit sans en exclure le DIM).

En 2001, pour la 1�re fois, les cr�dits Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) ont 2 enveloppes�:

������ projets de recherche nationaux,

������ projets de recherche r�gionaux (il doit y avoir des cr�dits r�serv�s pour des projets non universitaires).

L’id�al serait �videmment que les financements se compl�tent�: des financements publics (qu’il n’y ait aucune d�faillance de l’�tat, des universit�s, des organismes de recherche) et des financements priv�s.

2.2���������������������������������������� La recherche pharmacologique

Les essais m�dicamenteux devraient aussi �tre effectu�s par des experts ind�pendants. Il serait judicieux de collecter depuis l’industrie pharmaceutique des ressources permettant d’effectuer, par le biais de l’Agence du m�dicament et avec des mandats pr�cis des pouvoirs publics, certaines �tudes qui para�traient compl�mentaires de celles men�es dans le priv�[3]�. Les mol�cules seraient test�es dans l’ensemble du syst�me public et priv� � partir de protocoles mis en place par l’Agence.

Nous souhaitons qu’une r�flexion s’engage sur la place des m�dicaments dans les strat�gies th�rapeutiques en mati�re de sant� mentale.

3.���������� Un statut unique pour les praticiens hospitaliers

Une revalorisation des carri�res et une mise � plat des statuts hospitaliers doit accompagner la mutation du syst�me. L’ordonnance instituant la multitude des statuts de praticiens travaillant dans la fonction publique hospitali�re doit �tre abrog�e, avec, bien entendu, des mesures transitoires pour les personnes concern�es.

Nous pr�conisons l’instauration d’un statut unique de m�decin de service public, avec la m�me �chelle de salaire et les m�mes devoirs[4].

Cela aurait pour avantage de revaloriser l’activit� clinique, et de permettre aux praticiens de service public volontaires, d’effectuer de la recherche ou de l’enseignement. Ce statut unique rendrait possible, par exemple, des p�riodes d’exercice pr�f�rentiel comme clinicien, d’autres p�riodes comme chercheur et d’autres enfin comme enseignant, selon les comp�tences et inclinaisons des uns et des autres.

Il aurait �galement l’avantage de�:

������ de diversifier le contenu des formations des diff�rents professionnels,

������ de dynamiser les sujets de recherche (� la condition que leurs financements soient r�organis�s et transparents),

������ de rendre plus attractives les carri�res publiques par l’acc�s facilit� � unediversit� des pratiques (clinique, enseignement, recherche, organisation et sant� publique),

������ de permettre l’�laboration de passerelles public/priv�

.

La limite pour l’acc�s � ce statut unique, sans passage par un concours de m�decin de service public (actuellement praticien hospitalier), serait fix�e � 20 %. Au-del� il y aurait n�cessit�de concours et le temps consacr� au service public pourrait aller de 100 � 30 % par p�riodes de temps contractuellement fix�es.

Dans cette optique il est naturel que des compl�ments salariaux soient octroy�s en cas de fonctions de responsabilit� dans les domaines clinique (chef de secteur �), de recherche (responsable de projet �), d’enseignement (responsable de d�partement �), d’organisation (fonction de direction m�dicale - et param�dicale bien entendu - dans les STP...).

Ces fonctions de responsabilit� devraient avoir une p�riode limit�e, par exemple 5 ann�es, avec un maximum de 2 mandats cons�cutifs.

Pour les universitaires le statut unique serait appliqu�, comme pour tous les praticiens, en ce qui concerne leur temps de soin. Quant � leurs responsabilit�s et leur statut, d'enseignement et de recherche elles ne seraient pas modifi�es, pour ceux qui sont en poste actuellement.

Par contre il est indispensable que, dans les m�mes conditions de r�mun�ration et proportionnellement au temps pass�, l'acc�s � des fonctions d'enseignement et de recherche (sous la forme de charg� de cours, de professeur associ��) soit repens� au plan de ses proc�dures (une ouverture des commissions de nomination � des non-universitaires devrait �tre envisag�e).

A terme ne faut-il pas revoir les statuts et r�gles de fonctionnement universitaires pour que les postes hi�rarchiques soient, l� aussi, assis sur des mandats de 5 ans, avec un maximum de 2 mandats cons�cutifs�? L’�volution, la dynamique des id�es et des enseignements en seraient certainement enrichies.

Ce statut unique, pour la pratique en service public, permettrait de corriger le diff�rentiel actuel de r�mun�ration entre les psychiatres priv�s et publics qui, s’il reste trop important, resterait un obstacle aux passerelles envisag�es.

Ces passerelles doivent �tre lanc�es afin de favoriser les pratiques ��mixtes�� (public/priv�, clinique/recherche/enseignement), dans le temps et les fonctions, selon les orientations et comp�tences professionnelles. Pour cela, une grille de r�mun�ration incitative, doit �tre mise en place de fa�on �galitaire, afin de permettre les passages enseignement - recherche - clinique (le mi-temps hospitalier doit �tre pay� au m�me niveau que le mi-temps universitaire)

Un temps public de 2 demi-journ�es (20%) de travail pourrait alors �tre demand� aux praticiens lib�raux conventionn�s. Ce temps, d�di� au secteur public pour la pr�vention et des actions de soins et de r�insertion ou autre, ne serait pas pay� � l’acte. Il correspondrait aux 2 demi-journ�es (20%) d’int�r�t g�n�ral (ou de priv�) que peuvent actuellement effectuer statutairement les praticiens hospitaliers, m�decins de service public � temps plein.

Dans les zones non d�ficitaires la situation des praticiens hospitaliers est, depuis la signature du protocole de mars 2000, plus satisfaisante qu’auparavant si l’on n’exclut pas de la prime multi-�tablissements les psychiatres praticiens hospitaliers (et les autres professionnels des secteurs) actifs, inscrits nomm�ment dans des r�seaux ayant donn� lieu � agr�ment et conventionnement. Le secteur de psychiatrie a fait avant les autres du �multi-�tablissements� dans le social et la communaut�. Il doit maintenant b�n�ficier de la reconnaissance de ce travail pr�curseur.

La question particuli�re de la participation des professionnels de la sant� mentale � des actions humanitaires mises en place par des ONG reconnues devrait �tre revue tant au plan de la dur�e (15 jours ne sont parfois pas r�alistes pour certaines missions) que de celui de la proc�dure d’autorisation interne aux �tablissements.

4.���������� Une meilleure r�partition des professionnels sur le territoire national

4.1������������������ La gestion des carri�res des psychiatres publics.

Il faudra adapter aux besoins locaux la gestion des postes vacants. Le syst�me actuel a pour cons�quence de fixer dans la dur�e, pour pr�s de 2 ans dans certains cas, l’inoccupation d’un poste. Les nominations doivent toujours rester de la comp�tence du Ministre, mais ne faudrait-il pas que le rythme des commissions paritaires soit beaucoup plus fr�quent�?

Pour rem�dier aux in�galit�s (dont nous avons vu qu’elles venaient parfois d’une carence de candidatures en personnels qualifi�s plus que d’une absence de budget), pour ne plus voir la d�sertification, choquante pour ne pas dire scandaleuse en terme de sant� publique et d’�quit� en terme d’acc�s aux soins des populations, de certaines zones du territoire national, il ne faut pas se contenter de la prime de 65.000 F/5 ans (soit moins de 1000 F/mois), propos�e aux seuls praticiens hospitaliers.

Il faut aller vers un doublement des salaires (exemple en Su�de) pour toutes les cat�gories de personnels qui s’engageraient, pour 5 ans, � travailler dans ces zones. Il s’agit le plus souvent de zones du territoire et non pas de r�gions enti�res. Faut-il cr�er des Zones o� la Sant� est une Priorit� (ZSP) ?

L’on conna�t les perspectives d’�volution d�mographique de notre pays en ce qui concerne les psychiatres publics. Si les mesures propos�es ci-dessus se mettaient en place, notre pays (le premier dans la communaut� europ�enne pour le nombre de psychiatre par habitant) doit, � effectif constant pour les psychiatres, mieux r�partir g�ographiquement et vers le secteur public ces professionnels du public et du ��lib�ral��.

4.2������������������ Les infirmiers, les psychologues et les travailleurs sociaux

Il devrait �tre �tabli, et publi�, un plan national pluriannuel de formation d’un nombre (que les �valuations prospectives devraient pr�ciser) suppl�mentaire d’infirmiers. Le secteur public offre en France, pour les infirmiers, des avantages financiers l�g�rement plus int�ressants que le priv�. Mais certains �tablissements priv�s sont en train de r�agir et de proposer des avantages secondaires parfois ��all�chants��. Il n’en reste pas moins que ces salaires ne vont pas suffire pour rendre attractif le m�tier d’infirmier qui attire de moins en moins de jeunes. Une revalorisation semble in�luctable.

En termes d’effectifs, les disparit�s entre secteurs sont choquantes et inadmissibles. Le plan que nous proposons devra �tre chiffr�pr�cis�ment, au niveau des STP et en tenant compte de leurs sp�cificit�s.

Quant aux psychologues, travailleurs sociaux et autres intervenants, une modification, n�goci�e paritairement, des conditions d’embauche, des conditions de travail et de mises � disposition dans les secteurs sanitaires, m�dico-sociaux et sociaux doit intervenir.

4.3������������������ Les personnels administratifs

Les personnels administratifs, locaux, d�partementaux et r�gionaux, sont �galement concern�s par cette dynamique de changement. Ne peut-on imaginer, pour les directions d’�tablissement, une incitation, qui d�passe la bonne gestion des institutions dont ils ont la charge, en faveur de projets - �labor�s collectivement dans les �tablissements actuels - de relocalisation des structures de soin� dans les secteurs ?

Ne peut-on imaginer des proc�dures de gestion des secteurs et des activit�s de r�seau plus transparentes et plus participatives�?

4.4������������������ Cons�quences sur la r�partition public / priv�

Dans le cas d’une r�forme d’ensemble de ce type on peut pr�voir � terme une nouvelle r�partition, qualitative et quantitative des divers professionnels, tr�s diff�rente de celle que l’on conna�t actuellement. Cette nouvelle r�partition serait accentu�e par la r�gulation administrative des lieux d’installation.

En effet, en dehors de l’argumentation clinique envisag�e plus haut, un nombre important de psychologues cliniciens (pour certains actuellement au ch�mage) pourrait se diriger vers un travail ��lib�ral�� ainsi que certains infirmiers, travailleurs sociaux et d’autres personnes ayant obtenu la qualification de psychoth�rapeutes, (on se souviendra que pr�s des 2/3 des patients pris en charge par les psychiatres lib�raux ne re�oivent aucun m�dicament et sont suivis en psychoth�rapie ou pr�tendue telle[5].

Dans cette pratique ��lib�rale��, du fait de la diversification des intervenants qualifi�s �voqu�e ci-dessus, on pourrait voir une diminution des effectifs des psychiatres (le march� �tant partag� entre un plus grand nombre d’acteurs dont les tarifs seraient directement concurrentiels) et la r�orientation vers des pratiques publiques si les possibilit�s statutaires �taient am�nag�es associ� � des conditions de travail attractives.

Les statuts de psychoth�rapeute reconnus, une embauche sp�cifique de ces professionnels dans les services publics pourrait �tre organis�e ou bien des collaborations conventionnellement �tablies par territoire pertinent ou bassin de sant�.



[1] Christian Bonal, MNASM

[2] Coordonn�e par le Pr Thomas, CHRU de Lille

[3] Dr Gilles Vidon, Pr�sident de la CME du Centre Hospitalier Esquirol

[4] Comme le pr�conise, entre autres professionnels, le Pr. Fr�d�ric Rouillon, CH Albert Chenevier, Cr�teil

[5] cf. l’�tude de l’URML-IF de f�vrier 2000



suite


Derni�re mise � jour : jeudi 6 septembre 2001 17:11:34
Dr Jean-Michel Thurin
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