Revue de presse Inserm 16 décembre 2020
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS montrent que, chez des souris, une modification du microbiote peut être à l’origine d’un état dépressif, notamment en provoquant un effondrement de cannabinoïdes endogènes dans le sang et au niveau cérébral. Grégoire Chevalier (Institut Pasteur, Inserm), premier auteur de l’article publié dans la revue Nature Communications, et ses collègues suggèrent aussi que les troubles de l’humeur des rongeurs peuvent être corrigés en leur apportant des bactéries qui font défaut à leur flore intestinale. Les chercheurs ont découvert que la modification du microbiote entraîne une forte baisse de cannabinoïdes endogènes, dans le sang mais aussi dans le cerveau.
Ces métabolites lipidiques sont en particulier déficients au niveau de l’hippocampe, une structure cérébrale qui joue un rôle clé dans la mémoire et qui est perturbée dans la dépression. « Tout se passe comme si les bactéries intestinales restantes gaspillaient ces métabolites. Quand on amène les probiotiques manquants, ici des bactéries Lactobacillus plantarum, les troubles se corrigent, souligne le Pr Pierre-Marie Lledo, coauteur senior de l’article, avec l’immunologiste Gérard Eberl. La prochaine étape est de faire produire directement, par des bactéries artificielles les métabolites qui font défaut. »
Psychologies.com, 15/12, Le Monde, 16/12
Lire notre communiqué de presse du 11/12/2020:
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