revue de presse 2 juin 2023
Des chercheurs de l’Institut Curie, du CNRS et de l’Inserm ont identifié une nouvelle voie de signalisation impliquant le cuivre, mise en jeu dans l’inflammation et le processus de dissémination métastatique. Ces travaux, publiés dans Nature, ont conduit à l’élaboration d’un « médicament prototype ». Les chercheurs français ont montré dans des modèles précliniques que la supformine, une molécule inspirée de la metformine et capable d’inactiver le cuivre mitochondrial, permet d’empêcher les cellules cancéreuses d’adopter des propriétés métastatiques. Ils ont développé une molécule de synthèse : un dimère de la metformine, LCC-12, aussi nommée supformine, capable de se lier au cuivre (II) mitochondrial et de l’inactiver, bloquant ainsi la reprogrammation métabolique, la reprogrammation épigénétique et donc l’activation des macrophages et l’acquisition d’un caractère prométastatique. Cette molécule a été testée avec succès dans des modèles précliniques d’inflammation aiguë et d’infection au Sars-CoV‑2, ainsi que sur des cellules primaires humaines. A chaque fois, une atténuation de l’inflammation a pu être observée. Les applications sont diverses, dès lors qu’un mécanisme inflammatoire est en jeu : vieillissement, maladies auto-immunes, infection, cancer…, liste Raphaël Rodriguez, directeur de recherche au CNRS et chef de l’équipe « Chemical Biology » à l’Institut Curie.
Lequotidiendumedecin.fr, 02/06
Lire le communiqué de presse : « Inflammation et cancer : l’identification du rôle du cuivre ouvre la voie à de nouvelles applications thérapeutiques »
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