Gestion de la santé: Une étude de Malakoff Médéric sur Bien être au travail et arrêts maladie
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Date: November 28, 2018 12:33PM
Revue de presse Mediscoop / Le Parisien, Le Figaro
Daniel Rosenweg relaie dans Le Parisien les conclusions d’une étude qui « tombe à pic, alors qu’Edouard Philippe attend deux rapports sur le bien-être au travail et les arrêts maladie. Et qui va surprendre ».
Le journaliste indique que « réalisée par l’assureur en santé Malakoff Médéric […], elle révèle notamment qu’un quart des arrêts prescrits ne sont pas respectés ».
Il explique ainsi que « pour son état des lieux des arrêts maladies, le baromètre de Malakoff Médéric a analysé les données de 2 millions de ses assurés du secteur privé et fait réaliser en mai dernier deux sondages auprès de 5000 salariés. Parmi eux, 42% ont indiqué s’être fait prescrire au moins un arrêt de travail au cours des 12 derniers mois. En hausse d’un point sur un an ».
« Des arrêts dont la durée ne cesse de s’allonger : les interruptions de 30 jours et plus ont ainsi progressé de 10% de 2012 à 2016 […]. Comme le signe d’une santé qui se dégrade chez les salariés du secteur privé », remarque Daniel Rosenweg.
Le journaliste souligne que « c’est surtout le renoncement des patients à ces prescriptions qui retient cette année l’attention. Selon l’étude, ils sont nombreux : 23% des prescriptions n’ont pas été respectées par les patients. Une proportion en hausse de 4 points en un an. Le taux de salariés qui renoncent totalement à s’arrêter progresse de 3 points, à 15%. 8% des patients ont repris le travail avant terme ».
Daniel Rosenweg relève que « la moitié de ces salariés ont expliqué avoir regretté leur décision, car, disent-ils, leur productivité ou la qualité de leur travail en a été affectée ou leur maladie a duré plus longtemps que prévu ou s’est soldée par une rechute ».
Il ajoute que « cette réticence à s’arrêter varie avec la fonction du patient et son secteur d’activité ». Anne-Sophie Godon, directrice des études chez Malakoff Médéric, indique ainsi : « On trouve les plus prompts à renoncer à s’arrêter dans le secteur de l’hôtellerie-restauration : 30% des prescriptions n’y sont pas respectées. Dans ce secteur comme dans les très petites entreprises, les salariés hésitent à s’arrêter car ils savent que cela va affecter le bon fonctionnement de l’entreprise ».
Le journaliste observe que « 24% des adeptes du télétravail, 22% des cadres et 19% des commerçants préfèrent eux aussi continuer à travailler malgré la maladie. Les champions du renoncement sont les dirigeants d’entreprises (directeurs généraux, présidents…) dont la moitié (48%) n’applique pas la consigne de leur médecin ».
Daniel Rosenweg note enfin que « Malakoff Médéric a cherché à savoir ce qui se passait dans le cabinet du prescripteur. 72% des arrêts sont signés par le médecin traitant, qui connaît donc bien le patient. Et les trois quarts des arrêts […] ont été rédigés après que le médecin a évoqué avec le patient sa situation personnelle et personnelle. Des arrêts non respectés et pourtant justifiés ».
« De quoi alimenter la réflexion des deux missions qui doivent rendre leurs conclusions au Premier début décembre, afin notamment de contenir la facture des arrêts de travail, supportés par l’Assurance maladie », conclut le journaliste.
Le Figaro retient de son côté que « peu d’arrêts maladie sont d’origine professionnelle ».
Le journal note ainsi que « le vieillissement, le recul de l’âge du départ à la retraite et le développement des maladies chroniques et des maladies graves sont à l’origine de cette progression. Selon les 1500 salariés interrogés, seuls 9% des arrêts maladie sont liés à un contexte exclusivement professionnel. Dans ce cas de figure, la durée des arrêts est plus longue ».
« À l’opposé, 61% sont liés à la sphère personnelle (maladies ordinaires, douleurs musculaires ou articulaires, troubles psychologiques). Ainsi les arrêts courts (1 à 3 jours), qui représentent 40% de l’ensemble des arrêts maladie, sont prescrits à 70% pour maladie ordinaire », poursuit le journal.
Le Figaro relève également que « presque un quart des arrêts prescrits (23 %) n’ont pas été respectés. […] Le renoncement prévaut surtout pour les arrêts courts. Cette tendance est forte chez les cadres et les dirigeants. ».
« Toutefois les salariés qui sont en télétravail renoncent davantage à un arrêt maladie et, pour nombre de dirigeants, ce mode d’organisation est une façon de réduire l’absentéisme », ajoute le quotidien.